La vie sentimentale d'une femme moderne

J'ai tant à lui dire lui qui n'en douterait pas un instant. Aucun son n'a su franchir mes lèvres, paralysée par ma propre faiblesse et ma honte, intime et intimidante. 

Je ne le méritais plus et j'en étais consciente. Pas même son amitié, pourtant si fidèle et que quelque part j'espèrais inaliénable. Peut-on être plus perdue que je l'ai été? Coincée dans ce paradoxe: savoir que pour son bien il valait mieux qu'il soit loin de moi tout en sachant qu'il le vivrait comme un rejet blessant au mieux, un mépris injustifié au pire. Il ignore totalement la vérité et c'est bien ma faute. Combien même lui dirais-je que ça ne paraîtrait qu'être une excuse pathètique c'est pourquoi j'écris cette lettre ouverte.

 

Les mots soulagent seulement ceux qui les prononcent.

 

Grand Homme, je ne renie rien de nous et c'est avec honnêteté que je me penche sur tout ce qui me rattache à toi. Pas de faux semblant, tu m'as construite autant que détruite au début. J'ai eu des rancoeurs, des regrets, des bonheurs incommensurables melées à des peines inconsolables. On a jamais dansé sur le même tempo, mais j'ai toujours aimé ce que je voyais en te regardant. 

 

Quelle belle âme, qui se hait tant elle-même alors qu'elle est la plus Juste que j'ai rencontré.

 

Avais-je le droit de t'entraîner dans mes méandres? Trop de drogue, d'excès et d'abandon. Tu désirais mon amour, lorsque je n'étais plus qu'une coquille vide pour qui l'idée même d'être aimée est intolérable. Je sais que ma décision était bonne de m'interdire de me jouer de tes espoirs nouveaux mais jamais je n'aurais dû refuser la main que l'ami continuait de me tendre.

 

Si tout ce qu'on vit n'est qu'une expèrience au fond, celle-ci m'est amère, si triste, si gâchée... et par mon unique faute!

 

Je veux aller mieux, me retrouver et je m'y emploie doucement mais sans toi, la vie a perdu de sa saveur. Toutes ces années, mêmes les dernières passées sans presque te contacter et encore moins te voir, tu étais avec moi. Jamais tu n'as quitté mes pensées,brouillé tel un fantôme d'une vie qui disparaît de plus en plus je l'admets mais au fond de mes tripes: je sentais que tu étais là.

La certitude de ce soutien invisible et que je croyais indéfectible me permettait de ne pas totalement m'écrouler sur moi-même. J'ai continué de sourire, de poursuivre ma carrière, d'afficher ce masque que tu portais toi-même à mon âge. Tu vois, on s'est toujours cru si différents, on était bien sots.

 

Moi qui ait toujours su lire à travers les lignes à ton sujet, je n'ai pas su déchiffrer ma propre déchéance et qu'elle m'arracherait à toi.

 

Je crois qu'il est inutile de poursuivre cet article toute la vérité a été dîte, le reste ne serait que justifications et ce serait indigne de nous.

 

Ne m'excuse pas, sâche juste qu'on ne peut être plus sincèrement navrée que je ne le suis à ton sujet.

 

Une Petite Femme qui te respectera toujours pour qui tu es.

Dim 14 oct 2012 3 commentaires

Coucou

Je viens de lire ton article, j'espere que tu vas mieux depuis. Je garde l'espoir de te revoir un jour, embrasser ta joue.

 

Baisers

Frederic - le 30/01/2013 à 17h10

Baisers à toi.... Où que tu sois

Fred - le 22/03/2016 à 16h58

Un bisou, j'espere que tu existes toujours quelque part...

Fred - le 25/05/2022 à 16h31