Un château de cartes:telle est ma vie en ce moment:instable,énervante,imprèvisible et en permanence sur le point de s'écrouler.

Premier cran.


Du travail par dessus la tête,des "collègues" et des supèrieurs sous forme de rapaces.Je dois feindre et surveiller,assurer et assumer.Mon patron refuse de comprendre qu'il m'est impossible de tout faire correctement dans le temps qu'il me donne et avec le peu de temps qu'on m'a donné pour apprendre carrément le métier.J'essaye au maximum tous les jours en accumulant la pression,n'ayant même pas le temps de manger ou d'aller aux toilettes du début à la fin.


Deuxième cran.


Je n'ai plus le temps de rien,plus même de possibilité car il me reste deux euros sur mon compte(fantastique),eh oui quand on touche rien depuis juillet même en dépensant le minimum les réserv es ne sont pas éternelles.D'ailleurs je ne ressens plus la moindre envie de rencontrer des gens tant mon corps est vide de volonté et mon esprit empli de tourments.

Débousolée par l'avenir,fatiguée du présent,je préfère m'éloigner que blesser.


Troisième cran.


Conmovedor s'obstine à conserver le contact lorsque je ne souhaite que son départ définitif de ma vie.Comme s'il n'avait pas suffisamment fait de mal par son égoïsme...il en vient à inventer des histoires rocambolesques pour se justifier de je ne sais quoi,à tenter de me monter même contre des amis d'enfance gratuitement.Soit il a un gros problème de mythomanie soit il est  de cette cruauté banale qui finira par définitivement  me dégoûter de l'humanité un jour...

En réalité tout cela m'importe peu aujourd'hui,reste ce "va t-'en" qui ne demande rien d'autre et qu'il refuse faisant naître en moi ce sentiment de colère,de rage,de haine,de trahison bien enfoui derrière ma conscience.J'ai repensé à chacun de ceux qui avaient compté et à qui j'avais offert ma confiance,ma croyance qu'ils ont par faiblesse,par méchanceté,par néglicence piétiné.Oui  la dame de coeur est fatiguée d'être tendre et pleine de pardon,de comprendre toujours et d'accepter que ce soit la vie.

Mais je ne peux rien changer et je le sais,seulement tous ces "mauvais" sentiments dont je ne voulais pas assumer l'existence pourtant très forte,grandissent et envahissent  les recoins de mon âme.Je reste la "gentille fille" que je pensais "devoir être";parce qu'on m'a élevée dans cette idée,avec ce fond religieux bien sûr et la déception de cette fille imparfaite et si diffèrente que ce qu'ils voulaient.Douleur,sentiment d'avoir été ratée à l'origine...

Eux aussi ne savent pas m'aimer et c'est ce triste constat qui transforme mon énorme pulsion de violence en un torrent de peine et d'amère solitude.


Oh oui comme un virus qui se propage et bloquerait au fur et à mesure chacun de mes gestes pour le faire devenir conforme et sans vague,tracer un visage  sans émotion forte et paralyser le bonheur.


Je me sens perdre  toute possession de ma vie et le besoin d'amour,de sincèrité du coeur commence à devenir vital,alimenté par cet espoir revenu qui aujourd'hui est un don irradiant ma carcasse  de marionette de la société jusqu'au jour où il la consumera entièrement peut-être.bug_fck