Dimanche 11 novembre
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19:45
Certains murs semblent retenir des émotions,comme des longs couloirs peuplés de fantômes de soi.Des bouts qu'on a laissé dépérrir au nom du progrès,au nom du temps qui fait grandir et préférer
,choisir sans cesse.
C'est sain,c'est l'avenir,c'est dur aussi sans doute de renoncer à certaines choses.Je n'ai pas la nostalgie des moments heureux ,en réalité peu me reviennent en mémoire probablement pour ne
pas avoir à souffrir de leur absence présente.En revanche je regrette le cocon qu'avait construit cette mélancolie de fond qui m'a enveloppée de la petite enfance jusqu'à ma sortie de la
clinique.Pas si loin que ça tout ça...
Je ressens tellement de tristesse désormais,je retrouve la peine que j'avais tenue éloignée de moi un long moment et il me semble ne pas vouloir quitter cette douce affliction .Je passe
des heures assise les yeux dans le vague à ne rien faire,remuant le couteau dans la plaie ne me consolant que d'un "c'est la vie"...
Rien de surprenant je ne dors plus,je ne mange plus de toute la journée quand mes nuits ne sont qu'un long enchaînement de crises de boulimie.Je m'inquiète pour l'avenir aussi,ça me permet
peut-être de ne pas passer une journée supplémentaire à penser...à imaginer...à pleurer.
Non c'est le vide complet,je m'intègre dans un silence de mort,ne contemplant mes souvenirs que comme un champs de ruines .Oh non je ne veux plus me souvenir de ce qui se tenait là et qui
faisait mon bonheur...j'aimerais juste tout effacer,qu'on me laisse seule dans mes draps de mélancolie glacée...
"Demain tout ira mieux tu verras" mais pour l'heure qu'on me laisse l'aujourd'hui.
Le coin causette