A fait un beau voyage,
Ou comme celui-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !


Quelques vers que j'ai toujours aimé et que le temps maussade ramène vers mon esprit embué.

Et pourtant...

Je ne manque pas d'occasion pour me réjouir, la vie est plutôt génèreuse ces derniers mois,et les plus beaux délices qu'elle offre sont d'une châleur d'âme bien plus intense encore que les brulûres de désirs exprimés dans les articles précédents.


Bien que gardant pour moi cette impression dans la vie de tous les jours,je redécouvre avec plaisir une sensibilité délaissée. C'est un tel soulagement que de se sentir à nouveau en sécurité, aimer son cocon et se savoir libre d'éprouver sans honte. Je pense à ces gens que j'affectionne, ces amis de longue date et ceux avec qui j'ai partagé même quelques années de vie. Et puis ces autres personnes que j'ai le bonheur de découvrir dont une qui me tient particulièrement à coeur et cela depuis un moment mais dans une grande discrètion.

J'espère pouvoir m'en rapprocher, et de mon estime naît progressivement une affection tendre que l'on a pour certaines personnalités,qu'on vit,éprouve et comprend sans penser,sans même imaginer ce qu'on pourrait en tirer de bénèfique ou de malsain.


J'aime ces gens dont je parle et ceux qui me cotoyent dans la vie savent à quel point cette confession est sincère.


Parfois dans ces jours de pluie, la mélancolie vient se greffer contre mon coeur battant et des doutes m'assaillent.Aurai-je assez de vie pour leur prouver combien de valeur ils prennent dans mes yeux?Pourrais-je les aider chaque jour à se sentir heureux?Saurais-je trouver les mots,les gestes qui soulageront leurs tiraillements d'âme?Sauront-nous créer et entretenir l'espoir à nouveau,en faire une réalité?


J'ai gaspillé tant de temps à vivre dans mes chagrins, à tenter d'expliquer les choses, ne retrouvant que le même chaos jour après jour tandis qu'eux étaient là, mes parents proches et moins proches, mes amis, certains d'entre vous aussi. J'aimerais être mille femmes plutôt qu'une pour apporter à chacun d'entre vous un quelque chose...rattrapper ce que mon égocentrisme d'humaine a gaché.


Le présent compte mais le passé doit être pris en compte.Aujourd'hui...respirons enfin...ressentons...exprimons...échangeons...donnons.


Tel est le songe qui me fait sourire face à ce temps de pluie.