...du mauvais!

La tentation et le besoin somme toute biologique d'y céder font partie du quotidien.A ceux qui pensent que la femme n'est qu'un coeur caché par une paire de seins je dirais:foutaises.


Parfois les sentiments font écran et les autres hommes perdent leur pouvoir d'attraction,ils deviennent irréels,aussi désirables que les mannequins sur papier glacé.C'est une chance réelle que de ne pas être éprouvée par l'existence de cette population qui n'attend que de vous combler dans tous les sens du terme(et surtout ceux qui les arrangent) lors de mes premières histoires importantes j'étais réellement aveugle et l'infidèlité me semblait carrément inconcevable.


Je répondais inéxorablement:"Je le désire trop lui pour en vouloir un autre".Et ce désir est le même aujourd'hui envers conmovedor,comme tous les autres avant lui il commence à déclarer forfait sur ma libido et ne comprends pas qu'elle est alimentée par mon ressenti.Plus je l'aime,plus j'écoute ma passion,plus elle se traduit par un désir impèrieux.


Je vous laisse imaginer ma mine déconfite lorsque je m'entends dire que je suis nymphomane...suivi en génèral d'un long soupir,d'un léver de yeux au ciel à s'en décrocher les orbites puis du "mais les nymphomanes vivent leur désir comme une maladie,elles ne ressentent pas de réel plaisir!".Non mais sérieusement vous vous voyez dire à Tantale : "Tu fais quoi dans la vie?Ah oui tu es torturé par la faim et la soif en permanence depuis des siècles,t'as envie de me manger les yeux parce que tu es fou de frustration avec les années,tu passes chaque instant à rêver d'une nourriture que tu ne toucheras jamais plus...ah ouais c'est cool comme branche."


Bien sûr que je déplace légérement les choses mais je voudrais qu'il soit clair que la nymphomanie  n'est pas une "qualité" comme s'imaginent bon nombre d'abrutis d'hommes  en particulier de ma tranche d'âge mais une maladie socialement handicapante faîte d'une frustration intense que la personne cherche désespérément à éliminer(quête d'un plaisir inaccessible) qui génère  énormément de mal-être sans compter les prises de risques( ex: maladies, grossesses ).C'est pourquoi j'insiste sur le fait que je suis une femme tout à fait  banale,qui a un appétît sexuel  d'un niveau un peu supèrieur à la normale et surtout dépendant de ses émotions.


Va-t-on me jetter des pierres parce que je suis humaine?Je vous assure,certains m'ont réellement considérée comme étant  une  monstrueuse créature lubrique...C'est fou comme les jeunes peuvent être coincés dans des carcans dès qu'il s'agit de la réalité,ça contraste avec les"je me crois dans un porno" mais c'est limite pire.Non en fait ça l'est à mes yeux,je préférerais(si je n'avais pas le choix bien sûr)être considérée comme un objet sexuel qu'être dénigrée au titre néanmoins d'individu,étrange non?



Tout cela pour en revenir au fait que  Conmovedor peut aussi dire non et tant mieux que les femmes ne soient pas seules à bénéficier de ce droit,mais alors dure à digérer la frustration et complication supplèmentaire: j'ai eu des propositions de remplacement depuis que je suis en couple et je serais de bien mauvaise foi si je disais que je ne me suis pas surprise à y penser...Perturbant que de devoir "réapprendre à être fidèle",ça ne m'est plus évident  sans doute à cause des trois dernières années passées à  errer dans des relations plus sexuelles qu'autre chose et assez nombreuses(sans compter ma peur toute récente de l'engagement à deux).


Néanmoins une interrogation  vient à mon esprit : n'est-il pas plus beau d'être l'élu que l'évidence?


Pour ceux qui ont  fait un peu de catéchisme je vous renvoye à la parabole du fils prodigue(celle avec les deux frères)pour répondre génèralement à la question c'est une piste sympathique mais pour ce qui est de Conmovedor,nul doute qu'il est l'élu parmis la masse,parmis la tentation il triomphe...malgré la frustration qu'il génère parfois chez moi!^^


*****Petit jeu: que représente l'objet entre mes mains et quelle est son utilité ?

Mais qu'ai-je fait?
Mauvais pas mauvais choix,j'regrette pas,mince j'suis dans d'beaux draps!



Comme un peu de panique dans mon ciel azuréen,des questions plein la tête,comme si j'dessaoûlais d'une soirée bien trop arrosée.Mais non,j'étais nette et on ne peut plus consciente.



J'ai fait l'amour cette nuit,j'ai rendu les armes sans même chercher à garder le contrôle de quoi que ce soit oh oui je le sens encore partout dans mon corps et il le rappelle comme une junkie réclame sa dose.Est-ce qu'on peut vibrer ainsi souvent?J'en doute,l'appel sensuel est la plus délicieuse des drogues,le besoin d'appartenance ultime qui n'est que sublimé par la culpabilité de l'aliénation.



Je souris en me disant que je n'aurais pas dû, que c'était la pire chose à faire,ça y est je plane tout à fait tout en m'accablant de reproches.En fait je m'amuse de mon caractère commun et banal,de ce comportement bien-pensant parfaitement ridicule.Ces questions à la con sur le premier soir,ce qu'il faut faire ou dire,tout ce qui nous travaille aujourd'hui ;peut-être même une grande part de la bloggueuse-rencontre-attitude.



Effectivement raconté cela semble un peu étrange mais ça m'arrive souvent d'avoir une pensée et de la critiquer extèrieurement parallèlement.Disons que je fonctionne par interfèrence...



Maintenant,je m'asseois dans ma voiture sur le bord de la route et je réfléchis à ce que cette folle nuit vient de changer :
-----J'ai officiellement démontré mon attirance,pas de marche-arrière possible on simule pas un bien-être(et des orgasmes!) pareils.Enfin sauf si on est hypocrite et ça ne me tente pas.Il va attendre quelque chose de moi et il sait qu'il a les moyens de l'obtenir...

-----Il va falleoir clarifier la situation et c'était vraiment ce que je ne voulais pas faire mais j'vais pas me dérober,mes actes ont leurs conséquences.

-----Je constate le pire:ma libido n'est pas la seule en cause,ça cache forcèment autre chose qui est le facteur multiplicateur de toutes ces émotions/sensations.



Horreur et damnation:je subis l'emprise d'un coup de foudre,c'est évident...et qu'est-ce que ça me contrarie!