Syndication

  • Flux RSS des articles

Nouveautés/projets

(15/10/08): MAJ des blogs amis :)

Images Aléatoires

overblog

Vendredi 23 novembre 5 23 /11 /Nov 18:28

"Et maintenant, que vais-je faire?Et maintenant, que ferais-je dis-moi?"
Souvent j'entends des bribes de chansons face à une situation,peut-être la musique exprime-t-elle plus parfaitement les émotions que si je les formulais moi-même.


Ces paroles-là n'ont étrangement eu qu'une courte existence, j'ai réalisé qu'en cette période que je définirais très sobrement par "de transition" je devais pour lutter face à la dégradation de ma vie,ne pas tenter de sauver les meubles maladroitement mais faire moi-même le grand ménage et reconstruire ma vie sous un autre angle.Après tout je pourrais difficilement faire pire...



De plus je tends vers une certaine nostalgie en ce moment ce qui est courant lorsque ça ne va pas mais cette fois elle n'est pas très malsaine puisque je ne ressens pas trop le désir de repartir en arrière mais un besoin intense de comprendre.Où est-ce que j'ai dérapé?Quelle période n'ai-je pas su gérer?Qu'est-ce qui a provoqué ces comportements dangereux?Quels étaient mes rapports avec les autres?


J'ai besoin de regarder cette gamine de 5 ans sur les films de famille,dans cette période de quasi normalité,quand elle ressemblait plus à une enfant qu'un monstre de difformité.Je veux me souvenir de ce qu'elle pense ou ressent,je veux la comprendre.C'est la petite qui doit apprendre à la grande aujourd'hui...


Je me suis tout repassé depuis l'époque où nous possèdons un camescope,juste surprise de ce caractère si joyeux que j'avais,quelle gamine positive ça me surprend toute cette énergie et cette volonté farouche de vivre dans la joie.


Je vois ce mini-moi, j'ai presque envie de lui dire "ne grandis jamais" et puis je me rappelle que c'était parfaitement diffèrent, tellement de choses niées et enfouies.Peut-être est-ce ici que le chemin s'est divisé en deux pour une seule femme...


J'essaye de relier pourtant, mais il y a cette partie progressiste et aimante qui se heurte à celle qui hante la vie seulement, cherchant l'éloignement et ne songeant qu'à la mort, calmement.


Je ne viens alarmer personne en écrivant ici, juste que je peux ne pas mentir sur cet espace, dans la vie "réelle" ce serait ingèrable si les gens connaissaient mon état d'esprit.Et puis la partie qui désire vivre plus que tout reprend progressivement la main avec les années, depuis que je sors de l'adolescence ça s'arrange tout doucement.


Ca doit être ça, cicatriser.
Publié dans : La Bulle
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 23 novembre 5 23 /11 /Nov 02:32

Il me regarde avec une certaine timidité et me fait part d'un projet qui correspond en tous point à ce que je lui avait conseillé de faire dès le début: mettre progressivement un terme à leur histoire si elle n'est vraiment plus viable en me mettant momentanément de côté.Qu'enfin les bases soient bonnes et les relations moins tendues.
Je ne dis rien simplement parce que c'est à lui de proposer ce qu'il souhaite,l'influencer momentanément ne me servirait à rien en plus de ne pas me ressembler.


En revanche je sens l'espoir m'envahir,chose que je n'aime pas car rien ne fait plus mal par la suite.J'insiste sur le point capital: "Es-tu absolument certain que c'est ce que tu souhaites?"


A mon regard plein de conviction il sait que je ne plaisante pas,cela me tient à coeur,son choix.Je ne veux pas passer d'autres week-end ainsi au gré de ses hésitations.


Sa réponse affirmative m'emplit de joie tandis qu'intèrieurement une petite voix susurre que ce n'est qu'un sursis...


Après toutes ces émotions je me sens épuisée mais incapable de dormir comme d'habitude en ce moment tandis qu'il plonge déjà bien à côté de moi dans le véhicule.Qu'il est beau me plais-je à répèter tandis que ma main court sur sa nuque et entre ses cheveux,caressante,aussi tendre que mes yeux qui le couvent avec l'amour des gens qui savent qu'ils ont failli perdre leur lumière.


Je repars néanmoins chez moi,il est déjà 4 ou 5h du matin et j'ai un peu de route à faire.



***1-La semaine suivante: 
Nous restons en contact téléphonique, ses textos sont particulièrement enflammés et j'adore ça.Rendez-vous est pris pour le jeudi 15/11/07 sur un port assez éloigné de chez moi.Peu m'importe la distance je brûle de le revoir enfin,plus habituée à ne le voir qu'une fois par semaine.


***2-Jeudi 15/11/07 et vendredi 16/11/07: 
Moment merveilleux de retrouvailles,nous nous sautons mutuellement dans les bras et nos baisers n'ont rien à envier au cinéma hollywoodien.Ce manque de lui,intense qui me bouleverse jusqu'aux tripes n'a pas fini de me surprendre.Le jeudi est très agréable malgré le froid qui me congèle littéralement.Nous rions et parlons beaucoup,puis plus tard grimpons dans un établissement dont il possède la clef.On domine absolument tout,libres de s'abandonner l'un à l'autre mais j'ai envie de prendre mon temps j'ignore pourquoi.J'ai pris soin de son corps,particulièrement de mes lèvres ce qui l'a mis dans un état des plus honorables.Après plus d'une heure à jouer au chat et à la souris,entre fellation et caresses délicates nous basculons à même le sol et fusionnons à nouveau délicieusement.Je me suis brisé les reins mais je le referrais encore et encore si j'en avais la possibilité.


Au cours d'une de nos conversations Conmovedor à qui je viens de dire que je l'adore (sûrement parce qu'il faisait encore l'imbècile:))répond: "Tu n'aimes pas simplement ,tu as la rage d'aimer."



Je me contente de sourire mais je suis touchée par cette remarque, il comprend si bien qui je suis parfois.



Le lendemain je reviens,tant mieux en ce moment Conmovedor est vraiment mon phare dans le  noir.Je ne vais pas très bien ces temps-ci et être avec lui me permet de mettre une distance avec beaucoup de problèmes qui me hantent et me rongent.Lorsque j'arrive je le trouve quelque peu distant ou est-ce moi qui suit trop déprimée pour que son effet  "extasiant"  fonctionne ?Il est fatigué (je suis insomniaque depuis l'âge de huit ans alors la fatigue ça me connaît et c'est pas 6h de sommeil...)ça m'embête un peu car je le connais bien: d'une manière ou d'une autre il va s'endormir.La discussion s'oriente un peu sur elle et je sens à nouveau cette horrible hésitation.Elle semble si gentille désormais,si mince aussi,tellement plus tendre etc elle fait tout pour le récupérer et ça m'angoisse plus que ça n'm'énerve(en dehors de son texto pure copie du style des mails que j'avais envoyé alors que ça n'est absolument pas son style).Particulièrement en ce moment je ne me sens pas du tout à la hauteur de cette compétition, moi qui ai toujours détesté ça, je sais pertinnemment que je n'ai aucune chance.Intuition certaine d'un malheur à venir dont elle serait la cause...



Tellement de pensées viennent à nouveau me submerger,je pleure,sans sangloter,juste deux filets qui s'écoulent de mes yeux fixes au milieu du silence.Je ressens pleinement l'état actuel et sa présence rassurante n'agit plus.D'ailleurs il ne me console pas vraiment,juste une main qui vient essayer mes larmes en me demandant d'arrêter de pleurer.Je sens que quelque chose m'a échappé,en fait mon soleil qui suffisait à tenir les torrents dans leurs lits disparaît.Il n'en parle pas mais intimement je le sais et cela rajoute à ma tristesse.Après qu'il se soit déjà endormi 3 fois je renonce et repart seule dans un froid paralisant.Ayant perdu temps et énergie pour une soirée pareille,c'est décevant.Il m'embrasse et s'excuse "Je t'appelle."

 

***3-Samedi,dimanche,lundi,mardi: 
Je m'enfonce de plus en plus dans le stress et l'angoisse,ma santé commence elle aussi à flancher à vrai dire,je me sens d'autant plus seule que j'aurais besoin de lui mais je patiente au début malgré que son coup de fil tarde à se présenter.Plus cela progresse,plus le silence se fait ressentir,je n'arrive pas à croire que m'ayant vu dans cet état l'autre soir il se mette à me tourner le dos.J'envoye un premier message sans succès puis un second.Toujours rien alors un autre plus inquiet pour lui suit le lendemain...sans réponse.A peine ai-je droit à deux lignes le jour suivant parlant d'un besoin de réfléchir et de m'appeller dans l'après-midi.Je n'ai pas pu m'éloigner à plus de deux mètres du téléphone mais sans qu'il ne sonne finalement...

J'envoye un dernier message qui ne cherche pas à être sincèrement sympathique et compréhensif pour une fois.Bien que je comprenne et respecte son besoin de réfléchir,il n'empêche qu'il m'abandonne lorsque je touche le fond et ça me blesse profondément.Peu importe sa décision,son hésitation et leurs conséquences je ne suis pas psychologiquement en état de les supporter à long terme alors qu'il serre ma main ou se refuse à se désserrer de la sienne:qu'il ne le fasse pas ainsi ne serait-ce que par respect.



J'ai besoin de souffrir ou d'espèrer mais qu'il n'alourdisse pas mon poids de souci actuel.Je songe moi-même à le quitter pour cette raison,ce comportement si inhabituel chez lui,assez égoïste je dois dire,ce n'est pas mon Conmovedor...C'est pourquoi mon message contenait un ultimatum lui disant que j'attendais une réponse sinon il serait inutile de venir jeudi (prévu) ou même un autre jour...


Il ne répondra pas.


Le lendemain un numéro privé m'appelle et je suis surprise de l'entendre,l'explication n'avance pas,il maintient notre rendez-vous et je ne m'y oppose pas bien que je me permette une remarque sur le timing...Au passage confirmation de mon intuition :"Il faudra bien qu'on arrête." Apparemment il s'est décidé durant ses réflexions...



***4-Le jeudi 22 novembre 2007:
 Il est midi,il a une heure d'avance et sonne chez moi.Je suis seule encore trempée de la pluie dehors,mal fagotée,en ce moment je ressemble à une SDF,pur reflet de mes émotions.Son sourire est radieux  en me voyant,il m'embrasse spontanément mais de court durée car une fois assis l'un à côté de l'autre,un silence pesant s'installe.Je joue avec ses mains et lui de même,détournant les yeux pour laisser échapper discrètement des larmes incontrôlables et inexpliquées.Je ne souhaite pas qu'il se fasse des idées,je ne pleure pas pour nous,je ne veux pas pleurer sur mon sort et encore moins sous son regard.Il a fait un choix,je le respecte et le soutient car c'est en quelque sorte mon devoir.Je dois mettre autant de force à dominer mes sentiments désormais que ce que je peux le faire.Faciliter sa tâche puisqu'au moins il a eu le courage de faire un choix que beaucoup esquivent.

Lorsqu'il me serre dans ses bras je me demande si c'est de bonheur ou de tristesse que mon coeur va s'arrêter de battre,il semble avoir été fabriqué pour moi,ses formes son parfaites,son odeur est paradis,ses yeux me font vibrer.Rien que sa châleur,sa façon de m'enlacer suffit à faire imploser mes sentiments comme un feu d'artifice.



Je lui pose plusieurs questions,apprend qu'ils ont décidé de se donner une nouvelle chance,qu'il doit essayer etc.Je lui conseille de faire des efforts de son côté.Ma curiosité notamment sur les détails de leur intimité paraît un peu malsaine mais pourtant ça me fait du bien.Comme je lui ai dit:je veux pouvoir me dire que c'est un bon choix,pas le seul,ça me console d'aider à la reconstruction d'un amour au moins.Ca ne sert pas à rien,ça ne vient pas de nul part.



Je l'embrasse de plus en plus maintenant,je crois que je commence à accepter que ceci est notre journée d'adieu et je souhaite en faire le symbôle de notre passion,pas de notre déchirure.



Tout mon corps semble hurler  "je t'aime" .Nous sommes terriblement câlins,tendres,mais le désir n'est pas mort lui non plus.A l'étage,dans la chambre qui a abrité mon enfance je le laisse pénétrer et nous faisons l'amour une ultime fois.Souvenir gravé d'un adieu fantastique,passionné,l'abandon total de soi avant de reprendre sa liberté et son chemin.



Derniers baisers sur le pas de la porte quelques heures après son arrivée...Conmovedor disparaît sous la pluie...C'est fini.

Publié dans : Relations
Ecrire un commentaire - Voir les 3 commentaires
Mercredi 14 novembre 3 14 /11 /Nov 02:35

Si vous êtes attentif dans votre vie vous décellerez parfaitement quels sont les moments qui ont déterminés des éléments importants de votre vie.C'est comme ça pour les mariages,les naissances...pour tout événement fort porteur d'émotion intense.



Mais ces exemples génèraux n'ont pas de valeur pourtant,l'émotion c'est si...personnel...parfois on est comme du  crystal et  on se brise  sur un souffle d'adieu quand  l'autre  laisse  le silence vous enlasser comme ses bras le faisaient auparavant...Mais commençons par le début après tout.



Nous sommes le matin du vendredi 9 novembre et mon téléphone portable sonne.Conmovedor est à l'autre bout du fil,sa voix est relativement éteinte,je le sens préoccupé.Aussitôt me revient en mémoire cet au revoir précipité entre nous la veille au soir lorsqu'Elle a appellé lui demandant de rentrer pour parler...Déjà avais-je pressenti cet orage et le regardant s'éloigner je priais  pour que ce ne soit pas la dernière fois qu'il passerait le seuil de ma porte...



Le verdict tombe: elle a découvert notre correspondance sur sa boîte e-mail,les messages plutôt enflammés que je lui ai envoyé...il tient à ce que nous en parlions en face lorsqu'il viendra comme prévu me voir le soir même.Je réponds faiblement que la discussion  risque de m'être désagréable sur un fond d'interrogation.Il laisse vaguement s'échapper un "oui" et nous devons  raccrocher vu qu'Elle ne va pas tarder à revenir.




Premier moment d'échappement total,je ne ressens rien,je regarde fixement un point à l'horizon tandis que des larmes inondent mes joues en silence.Crystallisation....L'avenir n'est plus très loin.




Après midi douloureux passé à imaginer la discussion du soir,à pleurer immédiatement que son visage apparaît sur mon pc ou dans des souvenirs que je ne peux empêcher de ressurgir.Tous nos sourires,nos baisers:les tendres,les fougueux,les furtifs,les doucereux,les volés,les immortels...et ces jeux et ces rires que nous avions emportés pour colorer la vie d'amour.La passion charnelle qui nous unissait à en perdre la raison de désir,à partir en pleine nuit se rejoindre faire l'amour sans retenue ou pudeur,offrande parfaite et totale,orgasmique.Cette drogue dangereuse qu'est l'éclosion perpétuelle à l'autre,le laissant pénétrer ses chairs et son âme.Installer une flamme en vous qu'on se doit de sauvegarder face aux atteintes de toutes natures.Devenir l'agneau et la louve,l'étreinte pure dans le vice...



Tout cela ne faisait qu'alimenter mes larmes dans la solitude de ma maison,jusqu'à 19h impossible de se concentrer plus de 10 minutes sur le film que je tentais de me forcer à regarder pour ne plus me laisser hanter,la rupture se rapprochant.Il m'a semblé que l'heure de partir n'arriverait jamais et finalement rendez-vous était pris sur un lieu de travail où je l'avais accompagné plus d'une fois.Ne restait que son coup de fil pour confirmation (20h) à attendre.



Il est 20h30,je n'ai toujours aucune nouvelle ce qui me surprend légérement.Est-ce annulé?A -t-elle pris son portable pour vérifier qu'il avait coupé les ponts avec moi?Est-elle allée jusqu'à le suivre sur son lieu de travail pour vérifier que je ne viendrais pas l'approcher?Tout est envisageable avec une femme,c'est la règle principale qu'il ne faut jamais négliger quelque soit le domaine et encore plus lorsqu'il est question d'un homme.



Allez Rachel,peu importe,je sais que tu crainds cette discussion mais tu te dois d'avoir le courage d'affronter la situation bien en face.Pense à Phèdre,pense à Antigone...pas pour leurs personnages mais parce qu'enfant je lisais ces histoires là,les héroïnes tragiques m'ont toujours passionnées,je les admire pour la dignité dont elles font preuves,ce sont des exemples à tenir jusque dans leurs apparents défauts.
Puisque le mot "fin" va s'inscrire je ne veux pas laisser le souvenir d'une midinette faible qui se laisse couler mais celui de la personne que j'ai été dans la relation,bien meilleure,plus à la hauteur de ce que nous avons partagé.L'amour est noble et on se doit de lui faire honneur,même si le coeur éprouve la peine,il faut conserver la fierté de ce qui a existé.Voilà ce que je voulais exprimer par l'apparence et ça me semblait important(obscession féminine?névrose personnelle?^^).De plus ce "déguisement" me donne l'assurance  du personnage que je vise,je sais que c'est un petit placebo personnel mais ça me fait du bien de le penser,de me nourrir chez eux pour me constituer une armure.



Me voici vêtue sobrement,presque toute entière en noir,jusqu'aux gants que je porte.Ma crinière sauvage retenue en une queue de cheval sérieuse et hautaine.Mes yeux maquillés d'un trait précis noir,légérement poudrés qui se dessinent dans la nuit telle des yeux de chatte.Les lèvres pulpeuses  sont à peine rosées et quelques paillettes se contentent d'insolemment provoquer au moindre début de luminosité,attirant le baiser.Le teint est parfait,moi qui me maquille peu ces dernières années je suis plutôt fière de ma préparation.Je me sens belle,telle que j'étais peut-être 40 kilos en arrière comme quoi c'est vraiment mental tout ça.



Voilà je suis prête à l'affronter,le masque est préparé,je ne suis là que pour accomplir un "devoir",la douleur aura le droit d'exister une fois que j'aurais quitté cet endroit.




Ecart de destin,en grimpant la côte un scooter s'arrête à mon niveau pour me demander un renseignement auquel je ne peux pas répondre(j'ignore même le nom de la rue dans laquelle je me trouve tiens),l'homme a une petite trentaine et un visage des plus charmants.Il me demande une cigarette et me demande ce que je fais ici.Il  me complimente sur ma beauté et m'invite à prendre un verre.Je réponds que je rejoints mon fiancé(restons prudente)et  l'homme me dit qu'il a bien de la chance car je suis tout à fait charmante.J'avoue avoir été flattée car plus habituée depuis plusieurs années à ce qu'on me remarque...encore moins positivement comme ça.Il me remercie très poliement et repart non sans ajouter qu'il aurait apprécié discuter autour d'un verre avec un sourire teès séduisant.J'ai senti encore un peu plus de cette force manquante monter en moi pour trouver le courage de rejoindre Conmovedor.



J'essaye de l'apercevoir par-dessus les murs et grimpe la côte,me voilà par-dessus un muret accrochée à des barreaux tentant d'attirer son attention discrètement,le chien me remarque lorsque je siffle et enfin je l'aperçois se diriger vers moi:il est seul je suis soulagée.



Lui:"C'est toi,j'ai entendu siffler,pourquoi ne m'as-tu pas appellé?"


Moi"Pourquoi ne m'as-tu pas appellé toi?Tu m'avais dit le faire pour  il y a deux heures,j'attendais...J'ai décidé de venir quand même."



On sent la gène des gens qui ont une chose difficile à se dire...il vient m'ouvrir et dépose un baiser sur mon front.Nous montons et nous asseyons côte à côte sur les marches d'un vieil escalier.Le tremblement de ma voix lorsque je lui ai parlé au départ s'est estompé laissant place à un ton calme,une voix qui n'exprime aucun sentiment tout comme lui.Il m'explique ce qui s'est passé,la réaction lorsqu'elle a tout découvert,son coup de fil à  la famille de Conmovedor qui l'a incendié aussitôt lui reprochant un comportement  irresponsable etc.Un orage a grondé dans cette famille et la colère s'est mélée à la suspicion.Ses propres parents l'espionnent,ayant même vérifié auprès de son employeur s'il travaillait effectivement!



Cela m'a profondément choqué,d'une part les difficultés de ce couple ne les regardent pas,de plus ce numéro de "l'épouse outragée" quant on sait que sa propre infidèlité est la mère de notre rencontre me révolte mais bien sûr eux l'ignorent puisqu'il a toujours refusé d'en parler à sa famille.Grand tort lui en a pris le voilà pris au piège d'une femme  qui  refuse de le laisser partir,sa famille à dos,il va tout perdre s'il ne se plie pas...



Alors  nous devons cesser notre relation,je n'argumente même pas contre car je vois l'impasse devant nous et parce qu'aucun mot ne semble vouloir franchir le seuil de mes lèvres.Je ne réponds que par des phrases simples sans intonations,aussi mortes que l'est mon coeur dans ce moment pénible.Il a ce même détachement et  nos yeux jamais ne cherchent à se croiser.Puisque c'est fini il n'a plus rien à perdre et j'ose demander la vérité sur ses sentiments:


Moi: "Tu l'aimes  toujours reconnais le"

Lui: "Le problème c'est que je vous aime toutes les deux mais pas pareil"



Il a plus de tendresse pour cette femme dont il a partagé  huit ans de sa vie et qui est la mère de son fils que d'amour,ça non,il m'aime moi et je comprends parfaitement le sens de ses paroles.Nous sommes dans la confidence quelque part,l'Amour c'est vraiment à part et je suis seule à jouir du domaine de ces sentiments là.



Pourtant il nous faut cesser et  je n'arrête pas de me dire"Pourquoi faut-il que je perde tous les hommes que j'aime?"Cruelle injustice qui laisse échapper la vraie douleur .Je le prends dans mes bras et les sanglots commencent je ne peux les contenir.Je pleure silencieusement pendant plusieurs minutes il me serre plus fort,inutile de parler,je ressens ce qu'il ressent par ses gestes.Les yeux embués de larmes,fragile je dépose un baiser sur ses lèvres en lui disant que je l'aime.A nouveau les larmes coulent et les baisers s'accumulent.



Enfin je me calme un peu,ce moment d'émotion intense,de partage a libéré peut-être nos façons de s'exprimer.Nous reparlons à nouveau de la situation longuement et plus la discussion avance plus je prends conscience que nous séparer est trop difficile.Moi qui pensais partir rapidement pour  notre bien à tous les deux,j'en suis incapable.


Je veux cet homme,j'aime cet homme,on doit pouvoir surmonter,y arriver encore.



Lui:"Je ne vois pas d'issue,comment faire...à moins que..."



En une fraction de seconde j'ai compris ce à quoi il pensait et l'espèrance d'entendre les mêmes mots me suspend à ses lèvres,attendant la suite...


*****(à suivre prochainement)*****
Publié dans : Relations
Ecrire un commentaire - Voir les 4 commentaires

Le coin causette

Les essentiels

 
 
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés