4h56 au départ de l'article...

Le dixième au moins que je tente d'écrire,peut-être celui-là saura-t-il aboutir à quelque chose?


Je n'y arrive plus depuis plus environ un mois maintenant,même répondre aux commentaires,je débute trois lignes et commence à bégayer par écrit,effacant,reprenant,effacant,ne laissant qu'un télégramme illisible de réponse et cliquant au final dans un élan de frustration sur la petite croix rouge en haut à droite.


Pourtant je n'ai jamais voulu autant écrire que durant cette dizaine de jours passés loin de tout,du temps,beaucoup de temps pour réfléchir dans l'immobilité quazi totale.Du blanc,beaucoup de pureté et de silence,l'air frais sur ma peau certains matins et les cris des enfants de l'école trois étages plus bas.


Une floppée de femmes autour de moi,m'appellant toutes "la petite" et s'étonnant toujours de mon histoire,prodiguant des conseils de mères à celle qui pourrait être leur fille...comme avec la mienne j'ai insisté pour avoir le moins d'assistance possible ne cédant que sous les motifs directement émis par le grand chef.


J'étais la poupée qui dit "non" ou plutôt qui ne disait rien la majeure partie du temps,n'articulant que quelques phrases par politesse hormis avec les jeunes hommes qui me balladaient d'un corridor à un autre,au gré des investigations du grand  chef et de son équipe.Un d'ailleurs a plus que retenu mon attention et malgré mon état de "nature aggravée" j'oserais avancer que mon petit charme commencait à opèrer,dommage que son métier me l'ait arraché avant que je ne récupère son numéro.


Les petits bonhommes à la solde du grand chef eux n'avaient rien de sympathique,passant de l'ordre au conseil,de la restriction à l'interdiction,écrasant,fouinant,irradiant à la recherche du mécanisme foireux.


Je suppose que mon absence totale de panique face à la situation devait exciter leurs nerfs encore plus qu'à l'origine.


Enfin,tout cela commence désormais à être une anecdote,le souvenir de mes 20 ans de la manière la plus originale qu'il soit,très ironique finalement.S'il est une chose qui est ressortie de cette expèrience pour le moins très forte c'est la nécessité d'agir,ni pour le bien ou le mal comme ils le voulaient tous(ndlr: j'ai tout de même arrêté de fumer depuis;trop bête de reprendre lorsqu'on a commencé le sevrage par la force des choses) mais faire,vivre.



Voilà dans les grandes lignes les raisons de mon absence depuis la veille de ce fameux jour.Merci à ceux qui se sont inquiètés,je n'oublie aucun d'entre vous et j'espère bientôt retrouver l'aisance pour écrire à nouveau.


Et croyez-moi il y en a ;)


Peut-être essayerai-je de faire le prochain article sous une forme vocale si ce n'est pas trop lourd,qu'en pensez-vous?