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(15/10/08): MAJ des blogs amis :)

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La Bulle

Jeudi 13 novembre 4 13 /11 /Nov 00:20
Peut-être est-ce novembre qui est propice à l'introspection ou simplement ce temps de pluie si impropre à ma région. Toujours est-il que je ressens comme une brise fraîche sur ma vie depuis quelques temps. Je frissonne, recherche une source de châleur que j'ai écarté dernièrement de mon quotidien, une présence pour protéger mon ilôt de grandes vagues de mélancolies. Des lâmes qui inlassablement viennent s'écraser sur la roche, la rongent et la façonnent.


Je pense que ce n'est pas pleinement négatif car mon coeur durcit ne me plaît pas. Insidueusement je me protège et m'isole de plus en plus. Trop d'échecs consécutifs, trop de déceptions, des défaîtes sur mes espoirs qui n'ont plus besoin d'avoir un sens tant la vue d'ensemble reflète uniquement l'idée d'un chemin absurde.


Honnêtement je ne suis même plus disposée à écouter les conseils qu'on me prodigue, les fautes dont on m'accuse et ce "pourquoi du comment" qui était si important auparavant, cela me semble juste vain. Blasée sans doute, mais avec un sourire tranquille, l'heure n'est plus aux révoltes ou aux chutes vertigineuses de moral.


Je vois la vie en gris et me demande assez niaisement ce que je fiche ici à vrai dire.


Contrairement à ce qui a été supposé dans une conversation je ne dis pas que ma vie repose sur l'amour, les relations peu importe comment on souhaite définir le concept mais finalement le fait d'en traîter ici n'est qu'une manière de communiquer plus générale sur mon ressenti personnel. Je pense être une femme-patchwork au même titre que la plupart des autres, et chacun de ces bouts est relié aux autres par l'alliance raison/affect.


Alors que peut-on faire de ça? Ou "à quoi je sers" comme le chantait Mylène Farmer. Non pas que cette idée m'obsède loin de là je n'en aurais simplement pas le temps :) néanmoins ça me travaille...


Et je me surprends à m'enfoncer dans une nostalgie stérile au moindre instant de lâcher-prise. Je ne cesse de penser à eux, ressasser des épisodes, tout ce que j'aurais pu ou du dire/faire. Ces hommes avec qui je n'aurais jamais du m'impliquer si seulement j'avais eu la sagesse de ne pas tout faire pour ne plus me heurter à ma solitude. Ces hommes avec qui je n'ai pas su communiquer et expliquer mes désirs profonds, laissant moisir une relation naissante ou la cloisonnant dans la facilité d'une aventure. Des regrets, plus que je n'en ai jamais eu sans doute, comme si tout était clair et distinct sur chaque étape. Méticuleux bilan de vie sans appel aboutissant pourtant sur un non-lieu:"Cela n'aurait probablement rien changé."


Avant je croyais qu'en apprenant de ses erreurs on justifiait leur existence. Aujourd'hui le doute me fait remettre en question ce principe: après tout qu'ai-je réellement appris de tout cela? Les erreurs sont récurrentes et probablement liées à des causes qui le sont elles aussi.


Je veux la vérité nue en face de moi, je l'ai toujours exigée,quitte à en avoir le coeur en sang, c'est vital et difficile à comprendre...mais je me dois de la donner aussi: seule, toujours terriblement seule; mélange entre parfaite indiffèrence et ultrasensibilité, une volonté qui s'est dissipée tel un écran de fumée, autodestructrice sur mon corps, une faiblesse de compassion envers les autres et un besoin assez inquiètant d'affection. Voilà aujourd'hui où j'en suis, autrement dit plus le temps passe...plus j'aggrave les choses et parallèlement mieux je me sens au quotidien.


Forcèment les peines ne sont plus intolérables car elles s'inscrivent dans la logique des choses, le cynisme a remplacé l'innocence, c'est sans doute simplement plus...confortable.


Pour une fois dans ma vie suis-je en position de réelle attente, et je guette  chaque jour cet élément de nouveauté, ce déclic peut-être, un chose, une pensée, un guide? Ne sachant même pas ce qu'aimerais voir...
Oui c'est lâche sans nul doute, mais après avoir courru durant 20 ans, pour échapper puis pour atteindre, avoir fait de l'action le synonyme de la vie, je suis face au vide et à l'horizon...
Publié dans : La Bulle
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Mardi 28 octobre 2 28 /10 /Oct 23:03
Force est de le constater: la vie sans sexe...c'est très diffèrent. Plusieurs mois déjà que j'ai presque éliminé cet aspect de ma vie. Cela s'est pourtant fait doucement, sournoisement je dirais.


J'en ai eu assez d'eux peut-être? Ce n'est pas mon premier tour de piste malgré ma jeunesse, suffisamment pour n'avoir plus envie de répondre à ceux qui posent les mauvaises questions, ou qui cherchent en face d'eux une personne qu'ils ont inventé.


Je joue vrai, pas de satisfaction à fournir pour obtenir ce que je veux, pas de personnage à modeler par-dessus moi-même, juste l'unique Être que personne ne s'attarde à remarquer. C'est comique bien que mon silence puisse agacer, j'avoue largement profiter de cette tranquilité de coeur et d'esprit.


Néanmoins le corps pour sa part ne cesse de rappeller à l'ordre, la moindre présence masculine me met dans des états de nerfs qu'il faut intérioriser et je ne perds d'ailleurs pas une occasion d'y passer la main. Tout y est prétexte,une poussière, un grain de beauté...je prends plaisir à profiter gracieusement d'un coin de peau pour étancher l'immense soif qui me dévore les entrailles.


Ils en seraient presque complices...enfin surtout un ;)


Combien de temps passé sans vibrer déjà? Combien de semaines sans sentir le poids d'un amant peser sur mon corps, ses mains et son odeur, sa fougue et la profondeur avec laquelle il possède lorsque mes doigts épousent le creux de ses reins?


Et l'amour dans tout ça, oui l'Amour...que je pensais retrouver dans ma vie d'adulte cette fois. Patience dit-on, si ce n'est pas à 20 ce sera à 25.

Foutaises.


On a voulu me rassurer, seulement je ne suis pas une enfant. Qu'on arrête d'essayer de me vendre de l'espoir, ce qui m'intéresse c'est la vie concrète quel que soit l'espace temps mais dans ce qu'elle a de réel uniquement.


Je veux un sourire taquin, un baiser enflammé  dans une ruelle sombre, un mordillement dans des vapeurs d'alcool, succomber à des caresses contre un portail , bouillonner, exploser, hurler s'il le faut mais sentir cet irremplaçable sursaut de vie!


Tout ce que je demande c'est son corps dans mon corps, la création parfaite d'une passion à deux visages...
serait-ce trop demandé?
Publié dans : La Bulle
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Dimanche 27 juillet 7 27 /07 /Juil 01:49
Je voudrais débuter par un avertissement: les mots qui vont suivre ne sont pas destinés à être commentés,en bien ou en mal,ils s'imposent simplement à moi et je ressens le besoin de les expulser.Merci de respecter ma volonté et de laisser le silence les entourer.


Je suis penchée au balcon,mon amie la plus proche et son homme endormis dans le salon à côté.J'explore des yeux ce quartier désert telle une inconnue,non...je me sais inconnue.Le vide me fait peur,un manque de cran sans doute,il suffirait pourtant d'une bonne impulsion et ce serait l'envol.Crainte sur la douleur peut-être aussi,trop de risques de rater son coup surtout.
Comme je désire sauter pourtant,le macadam attire mon regard quelques étages plus bas,oh oui,comme j'aimerais basculer encore un peu,perdre l'équilibre physique,au moins serais je en accord avec mon fort intèrieur.J'entends cette musique dans ma tête,moi qui l'aî chantée si souvent "When I was just a little child,I asked my mother,what will I be?"Les lumières semblent progressivement diminuer tout comme ma raison s'éteint.
Je perds pied sans doute,trop de lucidité simplement,mon "je" se désagrège,lui qui claudique depuis fort longtemps.


Rejet,rejet,rejet,rejet,rejet comme une boucle sans interruption,j'encaisse sans sourciller même,pas le coeur à s'arrêter en chemin,j'étire mon sursis.


Non,ce n'est pas ta faute,ni la sienne,ni la sienne,ni la sienne,le disque passe en fond,l'automate s'exécute,je m'emplis de vide,pas d'échec.Et puis ma vie est si délicate en ce moment,j'ai hâte d'en arriver au bout.On s'inquiète pour ma santé,j'espère silencieusement qu'elle passe à des conséquences plus définitives,là il n'y a que de la douleur,aucun intérêt.Joueuse jusqu'au bout,je joue au poker avec la mort,peut-être gagnerais-je mon droit de passage?


Je me contente d'attendre patiemment.


Ces tous derniers temps,l'épuisement vient à bout de ma personne,celui qui vient de mon corps,celui qui vient des autres,celui qui vient des événements,celui qui vient du "moi".Cet affreux "tout" qui n'est qu'un chaos moqueur,inutile,douloureux. Et je me demande pourquoi suis-je encore là?N'aurait-il mieux pas fallu que je ne me réveille pas de ma  perte de conscience lorsque j'ai fait ce premier infarctus pulmonaire en mars?Cette scène repasse très souvent dans mon esprit et je sens encore ce souffle s'échapper,manquer,l'impossibilité de bouger,d'appeller même juste avant de sombrer.La dernière idée que j'ai eu est  "Je vais mourir toute seule" et le ronflement habituel de mon père à travers le mur.C'est tragi-comique,c'est jaune,c'est important et pourtant ce n'est rien.


Quel gâchis que le renouveau qui a suivi l'hospitalisation,j'ai cru avec cette sincère naïveté que j'avais changé.Enfin ressentais-je le réel désir de vivre,celui que j'ai cherché à travers tant de choses diffèrentes et que l'Amour que j'ai vécu avec Lui ces six années de présence réelle ou fantasmagorique avait révélé à mon âme.


Mais cette "âme" est un fruit pourri,et cet Amour est son invention,tout n'est qu'invention d'elle-même.


Ce soir on m'a dit à un moment au téléphone que j'avais besoin d'être telle que j'étais(nous discutions de mon apparence physique),je crois qu'il a tappé juste sur un point très intime,intèrieurement j'ai dit "Mais sinon,je n'existerait pas!" seulement aucun son n'est sorti de ma bouche...
C'est inquiètant d'atteindre un tel stade de sincèrité dans des propos aussi réducteurs,j'assume néanmoins de le penser mais cela me fait réaliser qu'apparemment il faut que je justifie mon existence,que je trouve moyen d'imposer(de m'imposer?) "d'exister" en étant massive quelque part.


Ca y est j'ai expulsé une partie de la pourriture que j'ai au fond de moi,c'est pitoyable mais ça me fait rire.Je ne sais plus que rire,je n'ose imaginer d'ailleurs si le sérieux arrivait,j'finirais peut-être avec une balle dans le crâne...
Je prendrais peut-être des décisions positives,j'sais pas tout ça.


"Je" parle trop cette nuit,il râle,il gueule,mais il évolue toujours derrière son masque et la seule chose qui le trahit ce sont des gouttes chaudes qui par moment perlent sur mes joues sans que pour autant aucune émotion ne traverse mon visage ou ma voix.


Le SOS,le désespoir,de la contradiction à revendre,la stabilité d'un drapeau,sa valeur symbolique sur un fond de couleurs délavées.


Et pourtant...j'en souris.
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